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première session 2010, la malone!!!

ça y est, la saison commence à se faire sentir, les températures sont plus appropriées, les jours se rallongent, et l’impatience de pouvoir tremper les lignes est de plus en plus forte. nous décidons de faire une session de 48h, au départ, notre choix se porte sur la bultière, mais vu le vent, ça va être chaud de sortir le zodiac, donc on se retourne sur le lac de la malone, sur les postes 6 et 7, même si les conditions vont être tendue vue que les berges sont pas mal inondées, mais c’est pas ça qui va nous retenir. la météo annonce un we tempête, mais on avisera en fonction.

nous sommes sur place dès le vendredi matin, et en priorité nous installons le campement, pour ne pas avoir de surprise face a la pluie annoncée. et heureusement que les biwys et parapluie sont montés en premier vu les averses de grèle qui sont tombés dans la matinée. ça annonce la couleur.

malgré le ciel assez nuageux, nous avons eu la chance de ne pas essuyer trop d’averses dans l’aprèm. ce qui m’a permis de faire quelques photos.le terrain de jeu pour kiki
un poste comme je les aime, discret et assez sauvage!!!

en soirée, nous avons droit à un joli coucher de soleil.ptit cliché que j'apprécie!!!la grande classe!!!mdr

aucune activité sur le lac, l’eau est encore bien froide, elle doit pas dépasser les 6/7°. la journée se passera comme à l’habitude, sous le signe de la bonne humeur avec beaucoup de fous rire et des parties de dames chinoises endiablées. pour ne pas se laisser abattre, nous avons prévu ce qu’il faut, et les 2 entrecotes de 400g chacune vont nous faire passer un très bon repas. le lac est toujours sur off, pas un saut, pas de marsouinage, ça annonce une nuit très calme.

il est 7h45 quand un de mes delkims retentit, je sors du biwy très vite, et prend contact avec mon premier départ de l’année, ça le fait comme réveil. dommage que cette jolie commune ne m’ai pas offert le combat souhaité, mais ça fait quand même très plaisir de retrouver cette montée d’adrénaline. premier fish 2010.la mêmeet voilà comment s’achèvera notre session, météo oblige. les pays de la loire sont en alerte rouge et pas question de prendre le risque de se retrouver sous un arbre et nous décidons de rentrer à la maison. et quand on voit ce qui c’est passé sur les cotes vendéennes, on a eu raison de pas tenter le diable. une ptite pensée pour tous les sinistrés de la tempète Xhintya.

a bientôt pour un nouveau récit.

vacances d’été 2009 au lac de laouzas.

allez, c’est parti pour une semaine de pèche dans le Tarn, au lac de laouzas, situé à 800 m d’altitude pour une superficie de 360ha.

on est jeudi 13 aout, il est 22h, le camion est fini de chargé, le matos bien fixé, et après avoir fait un bon repas, nous sommes parés pour le départ. Timba va faire toute la route dans son panier a l’arrière, ça va lui faire tout drole, mais pas le choix. Kiki prend le volant, et direction le sud, le soleil, la montagne et les carpes de laouzas qui nous attendent. lol.

8h de route en prenant l’autoroute, c’est long mais le temps passe vite. on fait une pause toutes les 2h, pause café et gurosan pour nous, et ça permet à Timba de prendre l’air aussi. les derniers kms sont assez fatigant, petites routes de montagnes, lacets bien prononcés, et la brume matinale.

il est 6h, et on arrive enfin au panneau qui nous indique la direction du lac de laouzas à 2km. la température est plutot fraiche, et il ne fait pas encore jour, donc on se gare sur le parking de Rieumontagné, petit village typique au bord du lac. en attendant de découvrir le paysage en plein jour, on prend un café avec un bout de clafouti aux prunes que mon amour à fait avant de partir. nickel. il commence à faire un peu plus clair, et on part faire le tour du lac en camion, voir où on peut voir de l’activité intéressante. on s’aventure sur des chemins assez hasardeux, mais pas trop le choix, il faut bien découvrir notre futur terrain de jeu. nous voilà sur les rives du lac, derrière l’ile, le paysage est magique. de plus, ça fait 5min qu’on se ballade, et on voit beaucoup de saut et de marsouinage.

Mais un pécheur aux carnassiers, nous informe que toute cette partie n’est plus en secteur à cette période de l’année. pourtant, on avait topé une carte avec tous les secteurs, mais pas assez actuel. dommage, mais vu la superficie on trouveras bien d’autres postes. en faisant le tour, on trouve très peu d’accès en voiture, et on aimerait quand même avoir le camion à coté de nous. en arrivant au panneau de Carlebou, il y a un petit chemin qu’on décide de suivre, et qui nous amènes directement au bord du lac. et là, on s’en prend plein la vue. le paysage qui s’offre à nous est magnifique.

vue de notre poste!!!

vue de notre poste!!!

la route nous ayant bien crevé, on décide de monter juste le campement, et de faire une bonne sieste pour récupérer un peu avant de s’installer et de monter le matériel.

sous les arbres, on aura besoin d'ombre!!!lol

sous les arbres, on aura besoin d'ombre!!!lol

Tout le monde va s’endormir dans les 5min, et la sieste va durer plus longtemps que prévu. dur dur de faire surface, la journée s’annonce bien calme. on s’installe autour de la table, avec une salade piémontaise maison et une bonne heineken bien fraiche, en profitant de la vue qui nous est offerte. A la fin du repas, café et cigarette marocaine, ça va nous aider à nous motiver tout ça!!!lol

Après une bonne heure de scotchage, on se décide à monter les cannes et le reste du campement. tout juste fini, on a l’agréable surprise de se faire controler par la police de la pèche. Un ptit bonhomme bien portant, avec une bonne bouille, et très très sympa. il regarde vite fait nos permis de pèche, et on se boit une bière avec lui, tout en grapillant quelques renseignements. bon, le poste que nous avons choisit, n’est pas le meilleur à son avis, mais  on verra bien. En tout cas, on peut dire qu’il y a des gardes excellents et qui ne sont pas là que pour faire chier.

il est déjà tard dans l’après midi, et c’est le moment d’aller faire du repérage avec le zodiac, voir ce que nous réserve les fonds sur cette étendue d’eau inconnue pour nous.

le thermique, c'est trop top!!!

le thermique, c'est trop top!!!

la pèche s’annonce particulièrement difficile, des cassures, des rochers, il y en a partout. les profondeurs vont de 2m à 26m, tout ça va être super intéressant. on dispose nos repères en fonction des endroits les moins encombrés, et à des niveaux très variés. pas d’amorcage pour le moment, il faut voir l’activité à la tombée de la nuit, on mettra notre stratégie en place que demain. les cannes sont tendues, juste pour faire style.lol

le rève!!!

le rève!!!

La première nuit, ne nous offrira pas notre premier fish, mais d’un coté, ça nous a permis de bien dormir et de récupérer du trajet. on va dire que c’est a partir d’aujourd’hui que commence notre session de vacances. Tout le monde c’est bien reposer, le sourire se lit sur nos visages, c’est le grand bonheur d’être ici. C’est un véritable havre de paix.

Il y a un carpiste pas loin de notre poste, je décide d’aller discuter un peu avec lui. On fait connaissance, c’est Fred du Tarn, un mec super sympa, comme tous les gens qu’on croisera durant notre semaine. Il me dit qu’il est là depuis 4jours, et la pèche est difficile pour lui, le vent souffle nord ouest depuis un moment, et il a capturé quelques fishs de poids très moyen. A priori, laouzas ne connait que très peu de pression, et la pèche s’oriente beaucoup sur des amorçages graines et billes fruités. ça tombe bien, on est descendu avec beaucoup de pellets et que des billes carnées!!!lol

Malgré ces quelques conseils, c’est le moment de mettre notre stratégie en place, on est pas venu ici pour être pessimiste. et on reste persuadé qu’il y a moyen de faire une belle session de pèche. c’est repartit pour un repérage plus minitieux, et un amorçage classique pour voir comment le poisson réagit.vacances 086l’amorçage se fera tous les soirs de la même manière, environ 3kgs de pellets chacun et 1kgs de billes carnées.

vacances 120kiki choisit de pécher en escalier sur la gauche de notre poste, son repère est positionné dans 3m d’eau sur la bordure, juste au niveau d’une petite cassure. et il tendra ces cannes entre 3m et 7m de profondeur après avoir fait un amorçage assez large. quand à moi, je vais pécher un peu plus loin que lui, et mes cannes seront positionnées entre 7m et 10m d’eau, avec un amorçage plus précis. qui a fait le meilleur choix? on verra bien….la statégie est en place. Plus qu’à attendre….

le poisson ne rentrera pas sur notre amorçage tout de suite, il faudra attendre les 24h suivantes pour avoir le bonheur de toucher nos premiers fishs. surtout pour kiki, car de mon coté, mes détecteurs resteront muets. heureusement que kiki a le sommeil très lourd, et que même sa centrale ne le réveille pas, ça m’aura permis de sortir mon premier fish sur ces news « ballista» . vacances 075vacances 077

une jolie fully de 8kgs. des couleurs magnifiques!!!

vacances 082désormais nous sommes prévenus, les poissons se nourrient la nuit, comme nous avait dit le garde. ce qui n’est pas étonnant vu la chaleur qu’il fait en journée. la température monte facilement a 35° à l’ombre, donc, c’est baignade tous les aprèm. que du bonheur!!!!vacances 066vacances 130vacances 093vacances 095et aussi des moments de repos et de bronzage!!!!vacances 047vacances 067revenons un peu à la pèche, n’ayant pas fait de départs sur mes spots, je décide de pécher différement, et tendre mes montages dans plus de fond, c’est à dire jusqu’à 15m d’eau. de plus,il se prépare un changement de temps, le vent se renforce et souffle sud est, nous l’avons désormais pleine face. voilà, un changement climatique qui me remet grave en confiance.  et la preuve viendra la nuit suivante!!!vacances 101vacances 102pour kiki, je crois pouvoir dire que les nuits et les réveils sont vraiment difficiles!!!mdrvacances 112en milieu de semaine, nous aurons une grosse surprise, et je peux vous dire que nous n’étions pas trop fier sous le parapluie. et c’est pas timba qui me contredira!!!lol

un orage nous arrive droit sur la gueule, et ce qu’on voit au loin nous inquiètes un peu.vacances 097et là, on n’y échappera pas. les premiers grélons nous tombent dessus très vite,de la taille d’une bille. on commence un peu a flipper pour le matos aussi. les cannes mangent dur, le zodiac bouge dans tous les sens( je suis même obligé de sortir sous la grèle pour le rattacher plus solidement, oh la galère!!).vacances 105l’orage restera au dessus de nos têtes pendant une heure, et heureusement que nous avions fait le campement sous les arbres, ils nous ont surement bien abriter. le lendemain, nous apprendrons au village de Rieumontagné, chez Régine ( c’est le resto où on récupérait nos blocs de glace tous les matins, grace à la gentillesse de Régine)que des grelons beaucoup plus gros sont tombés à moins d’un km de nous, et que les dégats étaient beaucoup plus importants, des trous dans un camping-car. on peut s’estimer heureux. Surtout que notre matos a bien tenu le choc, et qu’on a eu aucun dégat.

voici quelques photos de Rieumontagné, village typique de cette superbe région.vacances 114vacances 115vacances 116d’autres photos que je trouve particulièrement sympa, et qui donnent envie d’y retourner. vacances 045vacances 072vacances 080vacances 137pour conclure ce résumé de notre session de vacances à Laouzas, il n’y a qu’un mot, exceptionnel. Un vrai bonheur de découvrir des coins comme ça, qui t’en mettent plein la vue et qui t’offrent autant de choses magnifiques. dommage que tout ça soit derrière nous!!!! au total, nous afficherons 21 départs pour 17poissons qui poseront sur le tapis de réception, avec des poids variant de 7 à 12kgs. une grosse majorité de communes, et avec la certitude qu’il y a de beaux specimens sur ce lac. Hein Kiki!!!!

désormais, plus qu’à trouver une autre destination pour l’année prochaine!!!lol

un 24h au parc soubise avec mon ptit frère!!!

sans être prévu a l’avance, on se décide tous les deux le dimanche après midi pour se faire une nuit a l’arrache au bord de l’eau. on appelle le garde pour savoir s’il y a du monde au parc, et vu que beaucoup de pécheurs ont plié, on réserve pour une nuit. on se rejoint là bas en fin d’aprèm, et après avoir choisi notre poste, face au vent bien sur, c’est l’heure de l’installation. mais avant toute chose, on doit boire une mousse!!!lol

chacun prépare son campement, c’est du vite monté, juste le parapluie au cas où il devrait pleuvoir. mais rien de mieux qu’une nuit a la belle étoile.

la technique est simple, billes belges pour tous les deux, avec une chaussette sur chaque canne et quelques billes au tour. et c’est partit, les cannes sont péchantes. on peut passer au chose sérieuse: l’apéro!!!

bien sur milgoule a prévu la bombonne d’apéritif maison a la noisette, et je peux dire qu’il était très très bon. encore meilleur accompagné d’une cigarette marocaine!!!

toujours pas de bip, mais c’est pas grave, on est au bord de l’eau entre frengin et ma chérie qui nous accompagne.  session entre frengin 005

session entre frengin 018

après avoir pris plusieurs apéro, il faut penser a manger bien entendu. même si manger c’est tricher, on est pas là que pour se saouler!!!j’allume le barbecue, mais en attendant que la braise soit prète, on a bien le temps d’en reprendre un ou deux.

on ne sera pas déranger pendant le repas, vu que les carpes boudent nos billes belges pour le moment. la nuit commence a tomber, on se fume une ptite clope marocaine et chacun rejoint son bedchair en espérant être alerter par nos détecteurs. et juste couché, un bip puis ça déroule sur ma canne de gauche. je prends contact avec le fish et ça n’est pas un monstre ni un pin’s. une jolie miroir viendra poser sur le tapis. session entre frengin 016

ça c’est fait, je suis satisfait de ce joli combat et je souhaites plus qu’une chose, c’est que mon ptit frère se débredouille. mais le reste de la nuit se fera dans le calme plat. les seuls bruits qu’ont pourra entendre, c’est les lions du puy du fou qui rugissent bien fort. heureusement qu’ils sont bien enfermés!!!lol

8h du matin, la cafetière italienne est encore la bienvenue, même si il faudra deux fois pour boire un café, vu que la première, je la renverse avant de servir nos tasses. mais ça, c’est tout moi.

en début d’aprèm, j’ai un départ tout calme, encore sur ma canne de gauche, et là, je sens que c’est plus lourd. le poisson est collé au fond et c’est lui qui décide. mais je bride pour pas le laisser faire n’importe quoi, les rushs sont assez violent, et elle ne veut pas se montrer. et ce qui devait arriver, arriva. décroche a 10m du bord, je suis dégouté. peut être est ce de ma faute, mais c’est comme ça la pêche.

a peine une heure plus tard, ça déroule sur ma canne juste a coté, et celle ci aura moins de chance que la dernière, malgré un très joli combat et après m’avoir fait la misère sur le bord, elle finira par rejoindre l’épuisette. et c’est encore une jolie miroir de 10+. session entre frengin 019

la session se terminera ainsi. et nous sommes tous les trois très heureux. dommage que demain il y ai du taf, on serait bien resté plus longtemps. mais pas le choix, il faut plier. on reviendra, c’est pas grave.

en tout cas, pour une fois, le parc soubise nous aura montré de joli poisson. ce lac toujours aussi difficile de pèche reste vraiment agréable et son coté sauvage demeure. merci aux gardes qui font de gros efforts pour nous pécheurs.

Joli post par thibault.

On est à mi-chemin d’un pont de 4 jours en plein mois de Juillet et je me retrouve chez moi, seul et le moral en berne car c’est ni là, ni seul que je pensais poursuivre ce long weekend. Il y a des moments dans la vie ou rien ne se passe comme on l’aurait voulu, souhaité, espéré ou encore rêvé… En plus j’ai l’impression que tout le monde s’y met, la télé me propose le tour de France et ma radio préférée l’intégrale de Coldplay. Vous-voulez que je me pende, c’est çà ? Désolé, mais faudra attendre un peu, se pendre au mois de Juillet est au-dessus de mes forces. A la rigueur un mardi 7 Novembre quand rien ne va, qu’il pleut et qu’il fait froid, je ne dis pas ! Bref, quand c’est comme çà, dans ces moments là il faut se rabattre sur des valeurs sûres, et la pêche en est une pour moi… J’appelle donc mon pote Fred qui vient de rejoindre John sur les rives du mythique lac de Capot Guilbert. John nous a sorti une jolie commune, bien joué l’ami, c’est ton lac ! Fred étant juste de passage, on se met d’accord pour que je puisse passer chez lui récupérer ma part des fameuses billes Belges qu’on a commandées sur le net il y a quelques jours… par contre se sera seul que j’irai à la pêche car Fred ne m’accompagnera pas et Capot Guilbert m’a toujours fait sentir qu’il ne m’aimait pas, et je crois que c’est bien réciproque !
Je suis maintenant chez Fred, la voiture est chargée à bloc, j’ai des billes fraîches pour mes poissons préférés, me reste plus qu’à trouver une destination.

On est à mi-chemin d’un pont de 4 jours en plein mois de Juillet et je me retrouve chez moi, seul et le moral en berne car c’est ni là, ni seul que je pensais poursuivre ce long weekend. Il y a des moments dans la vie ou rien ne se passe comme on l’aurait voulu, souhaité, espéré ou encore rêvé… En plus j’ai l’impression que tout le monde s’y met, la télé me propose le tour de France et ma radio préférée l’intégrale de Coldplay. Vous-voulez que je me pende, c’est çà ? Désolé, mais faudra attendre un peu, se pendre au mois de Juillet est au-dessus de mes forces. A la rigueur un mardi 7 Novembre quand rien ne va, qu’il pleut et qu’il fait froid, je ne dis pas ! Bref, quand c’est comme çà, dans ces moments là il faut se rabattre sur des valeurs sûres, et la pêche en est une pour moi… J’appelle donc mon pote Fred qui vient de rejoindre John sur les rives du mythique lac de Capot Guilbert. John nous a sorti une jolie commune, bien joué l’ami, c’est ton lac ! Fred étant juste de passage, on se met d’accord pour que je puisse passer chez lui récupérer ma part des fameuses billes Belges qu’on a commandées sur le net il y a quelques jours… par contre se sera seul que j’irai à la pêche car Fred ne m’accompagnera pas et Capot Guilbert m’a toujours fait sentir qu’il ne m’aimait pas, et je crois que c’est bien réciproque !

Je suis maintenant chez Fred, la voiture est chargée à bloc, j’ai des billes fraîches pour mes poissons préférés, me reste plus qu’à trouver une destination.

1

C’est un long weekend d’été qui me laisse à penser que les secteurs de nuits seront blindés. Et puis mon petit moral me dit que : se retrouver sur un poste à 30m à gauche de Bernard qui descend 19 pastis entre 19h00 et 19h12 pour ensuite venir me saouler avec ses « j’ai tout vu, j’ai tout fait » et 50m à droite de Jean-René qui a la nostalgie de «  çà mordait mieux avant » ; çà finirait par m’achever… C’est donc vers du hors-secteur dans les Deux-Sèvres que mon choix s’oriente, loin de toute pression de pêche et surtout au calme. En suivant les explications de Fred j’arrive à destination mais là stupeur, un carpiste est en place ! Pour vous aidez à mieux le cerner, je l’appellerai Jean-Bernard car c’est à lui seul un condensé de Jean-René et Bernard. S’en suit une discussion de sourd ou il me fait comprendre que c’est son endroit, que la pêche de nuit devrait être interdite partout et que lui ne pêche que de jour, que les jeunes carpistes sont tous des trafiquants potentiels, que c’était mieux avant blablabla. Je ne peux m’empêcher de lui exposer ma vision des faits : si le trafic de carpe existe c’est parce qu’il n’y pas assez de secteur de nuit justement. Pas assez d’offre (de secteur) pour trop de demande (de plus en plus de carpistes) poussant les gens à fuir les secteurs de nuit saturés pour dans leur grande majorité rejoindre des privés. Ces mêmes privés qui pour attirer du monde, et vite, se doivent d’afficher des poissons records dans leurs eaux, et c’est malheureusement grâce au trafic qu’ils arrivent à leur fin. En somme, si on ouvrait toutes les eaux de 2è catégorie en pêche de nuit il y aurait moins de demande pour les privés, donc moins de trafic, c’est mathématique ! Mais  Jean-Bernard n’en a cure, pour lui il faut tout interdire et surtout punir la majorité pour une minorité de faits… C’est grâce à des mecs comme lui que Jean-Pierre Pernot présente toujours le 13h ou inversement, mais à vrai dire je ne sais pas qui est source d’inspiration pour l’autre. Enfin, avant de partir JB ne manque pas de me rappeler que la garderie rôde en ce moment et qu’ils ne rigolent pas avec au programme amende, saisi de matos, du véhicule pour celui qui se fera prendre… Du déjà-vu, ou plutôt entendu, hein Fred ?!

Je crois que je m’égare un peu dans ce récit, revenons-en à nos moutons. L’endroit est grand, donc je vais chercher un autre accès, et je finis par trouver un petit chemin à l’abri des regards qui accède à l’eau. Je décharge la voiture au plus vite puis vais la garer à un endroit qui m’à l’air sûr. Comme d’habitude, un bon 1/4h de sueur pour pomper et pomper encore jusqu’à ce que le boat soit prêt à m’accueillir moi et mon matos.

Enfin, çà y est, c’est parti, je suis prêt pour la prochaine étape qui sera de trouver un poste.  Pas facile, je connais très peu l’endroit et de souvenir il est peu accueillant. Le jeu consiste à trouver une trouée dans la forêt, je ne demande pas grand-chose, juste un peu d’espace dans cette végétation luxuriante. Se sera chose faite après 20 minutes de bateau, un endroit juste comme il faut, au milieu de nul part loin de Jean-René et Bernard. En fait, l’endroit est parfait j’ai juste l’espace nécessaire pour installer mon campement dans le sous-bois, invisible depuis l’eau ce qui est bien le but recherché.

3

Il est 18h et je décide de me vider une bière bien méritée avant d’attaquer le repérage de mon terrain de jeu. Et là, c’est le drame… en ouvrant mon sac glacière je m’aperçois que j’ai oublié la bouffe, on appelle çà faire une Tibo. En fouillant un peu dans mon sac, je trouve une boite de sardine et un paquet de gâteaux entamé de ma dernière session. Sachant que j’ai juste avalé un petit déj’ depuis ce matin, çà risque d’être léger pour 2 jours et dans ces moments là… Bref, je n’ai pas changé d’avis me pendre au mois de Juillet n’est toujours pas dans mes projets. Alors qu’importe, j’ai des bières pour moi, des billes fraîches et du Frolic pour les Fishs, c’est bien là l’essentiel.

Il est maintenant temps de grimper dans le Zod, afin de passer au peigne fin ma zone de pêche. Je pars donc pour 1 bonne heure d’échosondage canne en main pour aussi tâter le fond. Je me rends assez vite compte que tout se passe en face, devant moi j’ai une pente douce puisqu’à 30m j’ai toujours à peine 1,5m d’eau qui plus est de vase à priori à part les tout premiers mètres qui ont l’air plus durs, du gravier je dirais. En face, ce n’est pas la même histoire, une jolie falaise avec une première marche qui tombe à environ 1,5m pour plonger ensuite très vite à 4m de fond. Je trouverai un petit trou à 2,3 au milieu de cette marche de 1,5m qui accueillera un premier montage à 150m sur ma gauche. Puis une petite plage un peu plus en face de moi qui rompt avec les parois abrupt de la falaise accueillera un 2è montage. Enfin pile en face de moi au niveau de la marche, une souche ressort et verra mon 3è montage s’y déposer. La 4è canne sera placée en bordure de mon côté à 5m du bord et une vingtaine de mètres sur ma droite reposant sur le gravier.

Tous mes montages sont eschés en bonhomme de neige, pop-up blanche et bille Redliver, sauf la canne en bordure qui pêchera avec un Frolic pris en sandwich entre une ½ pop-up et une ½ bille dense, faut essayer ! Tous ces montages seront accompagnés d’une chaussette soluble remplie de Frolic et billes coupées en morceaux.

Voilà, il est 20h et l’attente peut commencer. Je vide une bière ou 2 et évidemment le temps passant, il commence à faire faim. Allez, paye tes sardines ! Et puis soyons fous, je m’offre le luxe de 2 Granolas en dessert… Huuum, very nice !

La nuit se rapproche et toujours peu de signe d’activité dans le secteur, pas de saut, rien de bien rassurant, alors je décide de poursuivre la discussion avec mes 1664.

22h00 passé, je suis perdu dans mes pensées l’esprit embrumé par la fumée marocaine quand 2 bips sur ma canne de gauche me rappellent à l’ordre. Je lâche tout ce que j’ai dans les mains et me rapproche des cannes, c’est fou comme on peut retrouver très vite toute lucidité dans ces moments là… et puis çà y est çà déroule, lentement, très lentement mais surement. Comme de coutume je me saisis de la canne et ferre, mais tout de suite j’ai cette désagréable sensation du fil qui frotte, bloqué, coincé, bref je suis tanké. Ni une ni deux je saute dans le zod pour remédier à la situation et je progresse doucement vers le fish, quand, à peine après avoir fait 50m, je vous le donne dans le mille, çà se met à dérouler dur dans mon dos. Ah quel grand moment de solitude ! C’est la canne de la souche qui vu le son émis par le Delkim me dit qu’un fish vient de partir comme un avion. Ok, pas de panique, 1ère arrivée, 1ère servie je continue donc mon chemin pour essayer de détanker ce 1er poisson. J’arrive enfin à l’aplomb du fish et bizarrement je suis pleine eau, comment ai-je pu me tanker ici dans la vase, mystère ? Je tire à gauche, à droite et très vite la ligne se libère accompagnée d’un retentissant « Yes ! ». S’engage alors le combat, le fish est pas nerveux, mais je sens que c’est lourd, il sonde pour coller le fond et ne veut pas se montrer. Il passe à gauche, à droite puis sous le bateau, sans prendre de fil plus que çà, mais ne se montre toujours pas. Ma Vantage 3lbs1/2 est cintrée en deux à chaque fois que le fish essaye de sonder, c’est un combat tout en tension, sans rush, cela ressemble plutôt une épreuve de force entre lui et moi. Çà fait maintenant presque 15 minutes que j’ai quitté la berge, c’est dur, c’est long mais tellement bon ! (çà me rappelle quelque chose, çà ;) ) Puis, enfin le voilà qui perce la surface et confirme mes impressions, c’est du lourd et je ne peux m’empêcher de lâcher un nouveau « Yes » très vite réprimé par un « déconne pas Tibo, déconne pas Tibo ! ». Allez un dernier effort, épuisette à bout de bras tendu j’arrive à le faire basculer à l’intérieur du filet et de lâcher un dernier « Yes !» que même Jean-Bernard à 2 km d’ici à du entendre ! Il est temps de regagner la berge après avoir hissé mon steak à bord non sans mal. Je m’empresse d’aller voir l’étendue des dégâts sur ma 2è déroule et m’aperçois vite qu’il n’y a plus rien au bout, tant pis, on ne peut pas gagner à tous les coups.

Je retourne donc m’occuper de madame qui m’attend sagement enfermée dans le tapis de réception et entame la pesée qui se soldera par un joli 19,5kg.

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Voilà çà c’est fait, je ne peux m’empêcher d’arborer un sourire niais, et je sais que c’est pour ces moments là… ou l’adrénaline et le doute font très vite place à une joie immense que j’ai choisi cette passion. Le seul grand regret est de n’avoir pu partager ce moment avec mon pote Fred, alors je m’empresse de l’appeler pour partager la nouvelle, lui qui a finalement décidé de rejoindre les berges d’un privé pour 24h aura  aussi su sortir de jolis fishs, bien joué amigo !  Même chose pour Daoud, mon compère de pêche du 7 – 8 qui m’annonce aussi qu’il sort d’une belle session en étang, pas de doute c’est le 14 Juillet de la déroule !!

Minuit passé, l’excitation fait maintenant place à la fatigue et je regagne donc mon Bedchair pour un peu de repos bien mérité. Très vite je tombe dans un profond sommeil, bercé par les bruits de la nature d’ordinaire un peu inquiétants mais ce soir si rassurants. 4h00 du matin, perdu dans le monde des rêves je suis brutalement rappelé à l’ordre par mon Delkim qui hurle à la mort. Vu la déroule, çà sent bon le Pin’s commune, et j’ai du mal à émerger car j’ai un premier combat à gagner celui de l’enfilage des Waders ! Après une bonne minute de lutte avec moi-même je parviens à ferrer ce poisson qui est loin, très loin car c’est encore ma canne la plus loin, celle de gauche qui a déroulée. Bonne nouvelle je n’ai pas l’air tanké pour une fois et çà vient gentiment sans que je sache vraiment à qui j’ai affaire. Oui mais voilà, après avoir finalement récupérer les 150m de nylon qui nous séparaient, elle est maintenant toute proche et pas décidée du tout à rentrer dans l’épuisette. Elle me livre un super combat me reprenant aisément 10m par ci, 10m par là pour finalement se rendre après 10 minutes de lutte intense. C’est en regardant au fond de l’épuisette que je comprends mieux le pourquoi d’une telle résistance. Il s’agit d’une superbe carpe miroir sauvage, toute en longueur et taillée pour le combat, gabarit bien différent du cochon d’eau douce piqué quelques heures auparavant. Elle frôlera les 12kg sur le peson et je lui donne volontiers rendez-vous dans quelques kilos car c’est vrai plaisir de combattre un tel poisson!

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Je retourne finir ma nuit, mais pas longtemps puisque je refais surface vers 6h15 au lever du jour afin de retendre mes lignes. Et je ne suis pas au bout de mes surprises car après avoir fait quelques mètres en bateau je tombe nez à nez avec 2 pêcheurs sur leur barque qui rôdent sur mon coup. J’ai la tête dans le c** et il me faut quelques minutes avant de comprendre qu’il s’agit de carpistes qui ont débarqués à 5h ce matin afin de passer la journée. On est tous un peu gênés, eux car ils sont sur mon coup et ne m’ont pas vu en arrivant, et moi car j’ai du mal à dissimuler que je viens de passer la nuit ici ! Après quelques échanges je m’aperçois que je n’ai pas à faire aux cousins de Jean-Bernard, mais plutôt à de jeunes passionnés comme moi qui de surcroit connaissent bien les lieux et sont nullement surpris de mes prises. Çà fait plaisir de croiser des gens comme çà au bord de l’eau et même si la pression de pêche accrue d’un coup n’est pas de bon augure pour la suite, je ne me plains pas car de mon côté j’ai fais ma pêche !

Le reste de la session sera calme, très calme, rien de mon côté, rien du leur, mais l’essentiel est fait, la bredouille est sauvée et bien sauvée, les émotions se sont bousculées, tout le weekend d’ailleurs en ce qui me concerne. Et c’est bien pour ces moments là que je reviens inlassablement au bord de l’eau, parce que la pêche c’est comme la vie, cela n’a rien d’une science exacte, il faut savoir se remettre en question toujours et encore pour pouvoir tourner les désillusions et déceptions en moment de bonheur.

Il est maintenant temps pour moi de rentrer et encore une fois je finirais le périple à la rame, faute de batteries conséquentes. Çà devient une vrai habitude ces temps-ci chez moi, ramer et ramer encore.

A bientôt pour la prochaine session, et promis Fred cette fois c’est moi qui te prendrais en photo !

En attendant, je vous invite à checker un premier essai vidéo :

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